Histoires de Népal
Des nouvelles du Népal : Ce n’est pas un moyen comme un autre de gagner sa vie
Qu’il soit maçon et qu’il construise des maisons depuis sept ans n’a rien changé. Lorsque le Népal a été frappé par un tremblement de terre en avril 2015, la maison à deux étages d’Uday s’est effondrée comme beaucoup d’autres.
Dans cette région montagneuse du Népal, les maisons sont souvent faites de pierre et de boue car la pierre se trouve facilement sur les marchés locaux et est abordable. Cependant, ces matériaux de construction ne sont ni très sûrs ni très solides, ce qui explique pourquoi 500 000 habitations ont été endommagées ou détruites lors des séismes de 2015.
Uday, 29 ans, a décidé de se former à de nouvelles techniques pour construire des maisons plus solides et plus résistantes au cas où un nouveau séisme frapperait la région. « Avant le tremblement de terre, je pensais qu’être maçon, c’était juste un moyen comme un autre de gagner de l’argent pour faire vivre ma famille », raconte Uday.
"Maintenant, je sens que j'ai une responsabilité vis-à-vis de ma communauté, celle de construire des maisons plus sûres."
En mars, Uday a participé à une formation intensive de cinq jours dispensée par Medair, au cours de laquelle il a appris de nombreuses techniques pour construire des habitations plus sûres et plus résistantes. « Avant, pour apprendre les techniques de maçonnerie, je me contentais de faire comme les autres, sans savoir si c’était bien scientifique », confie Uday. « Aujourd’hui, j’ai confiance. J’ai compris l’importance d’utiliser des appuis ainsi que des renforts verticaux pour que les coins soient plus solides et j’ai appris comment mesurer la proportion de murs fermés nécessaire par rapport aux ouvertures (portes et fenêtres).
"Construire une maison plus sûre, c'est un investissement pour la vie. "
Les séismes qui ont frappé le Népal ont tué plus de 8 000 personnes et ont laissé plus de 500 000 familles sans abri sûr, à la merci des rudes conditions météorologiques. Le pays vit sous la forte menace de futurs tremblements de terre, raison pour laquelle il est si important de former les maçons à mieux reconstruire.